La campagne d’Oxfam: Education Now
Oxfam’s Campaign
Aujourd’hui, 125 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont pas scolarisés; la plupart d’entre eux sont de filles. D’autres d’enfants, dont le chiffre est estimé à 150 millions, commencent à suivre les cours de l ‘école primaire mais abandonnent avant fini le programme, c’est-à-dire avant d’avoir fini 4 années d’enseignement. La vaste majorité abandonne avant d’avoir acquis des aptitudes d’alphabétisation élémentaires.
Si tous les enfants en âge d’aller en primaire devaient bénéficier d’un enseignement élémentaire de qualité dont la durée serait de minimum 4 ans, le problème de l’analphabétisme serait résolu dans l’espace d’une seule génération.
Confrontés à de tels faits, Oxfam International a lancé au mois de mars 1999 une campagne intitulée ‘Education Now'(l’éducation maintenant).
Alors, quelles sont les conditions qui doivent être réunies pour rendre l’éducation accessible à tous les enfants du monde ?
- Les pays riches doivent permettre de financer ce projet par l’octroi de fonds d’une somme de 8 milliards de dollars supplémentaire par an pendant une période de dix ans ; ce financement doit se faire par le biais de la diminution des dettes et dans le cadre d’une plus grande aide, ainsi que par un moyen de développement de la politique des pays en faisant une fois de plus de leur budget une priorité.
- Les pays en voie de développement doivent faire de l’éducation une priorité.
- Une esquisse pour les plans d’action doit être établie afin de coordonner les différents acteurs, en prenant bien soin de ce coin du monde : de l’Afrique méridionale où la crise de l’éducation a atteint un degré critique.
Quoiqu’une grande partie du travail doive être fait par les pays en voie de développement, les pays industrialisés doivent assurer qu’aucun de ces efforts échouent pour cause de moyens financiers.
D’importants changements ont été entrepris au sein de l’existante HIPC, des changements concernant la diminution des dettes en faveur des pays pauvres. Oxfam a pris une part active dans le jubilée 2000, et, suite à des campagnes importantes qui ont eu lieu en 1999, les 7 pays les plus industrialisés du monde se sont mis d’accord pour améliorer le cadre de l’HIPC lors d’une réunion au mois de juin à Cologne. Cela a été confirmé plus tard par la Banque Mondiale et par Le Fond Monétaire International lors d’une réunion annuelle en septembre à Washington.
La nouvelle deal a doublé la somme de la diminution des dettes par le moyen d’une offre, et il se peut qu’elle octroie jusqu’à 100 milliards de dollars dans le cadre de cette réduction des dettes pour certains des pays les plus pauvres du monde. En plus de ces améliorations, certains pays sont allés plus loin en 1999 : les Etats-Unis et la Grande-Bretagne se sont joints au Canada en acceptant l’annulation à 100% des dettes dues directement à leurs gouvernements.
Malheureusement, la somme de la réduction des dettes sur laquelle ils se sont mis d’accord ne représente que la moitié de ce que certains de ces pays ont besoin. Un pays comme le Mali dépensera toujours autant dans le paiement de ses dettes relatives à la santé et à l’éducation La Banque Mondiale et Le Fond Monétaire International disent à présent que la réduction de la pauvreté est leur priorité principale. Un élément clé au sein de ce nouveau projet émanant du Fond Monétaire International contre la pauvreté est la mise en place d’un programme sur l’élimination de la pauvreté et sur la facilité d’industrialisation des pays concernés. Ce projet remplace celui qui s’intitule : ‘Programme qui facilite l’adaptation des structures mises en place lequel a fréquemment conduit les pays endettés à mettre en place’ une politique sociale draconienne qui réduit les dépenses. Le résultat a été d’avoir un effectif moins important d’enfants dans les établissements scolaires. La question clé est de savoir si cela conduit à un changement politique important. Leurs nouvelles politiques et leurs nouvelles marches à suivre auront tout besoin d’être surveillées afin de s’assurer du succès de ce projet aussi bien en pratique qu’en théorie.
Le forum sur l’éducation pour tous a été fondé dans le but de maintenir l’éducation de base à un niveau élevé dans les programmes politiques du monde. Ce forum est parrainé, en grande partie, par les Nations Unies et il est de son ressort d’organiser des réunions de personnes d’envergure internationale à même de prendre des décisions, tel que le forum mondial sur l’éducation qui aura lieu à Dakar, au Sénégal en avril 2000.
L’activité principale du forum sur l’EPT a été l’Evaluation de cet enseignement en l’a 2000, c’est-à-dire un compte-rendu de la réalisation des progrès dans le domaine de l’éducation de base pour tous. Oxfam, toutefois, préférerait plutôt que le forum sera avide de trouver des solutions à la crise mondiale de l’éducation. Oxfam a démissionné de la direction du comité le 9 février pour faire partie de celui du forum mondial sur l’EPT en raison du fait que les suggestions sous forme de brouillon qui seront données aux dirigeants de ce forum afin qu’ils les approuvent, à Dakar, suggestions qui sont destinées à être mises en pratique, sont actuellement, avec regret, inadéquates.
Le gouvernement britannique et le Premier Ministre Tony Blair se trouvent dans une position unique pour prendre la direction de ce projet à l’échelle mondiale et d’aller au bout de ce projet de l’éducation pour tous. Le gouvernement britannique a pris le pas sur la diminution de la dette des pays pauvres, usant de son influence dans la direction de la communauté internationale pour que celle-ci s’engage à annuler l’endettement des pays du tiers monde. Afin de s’assurer que l’EPT deviendra une réalité, l’organisation Oxfam de Grande-Bretagne demande à Tony Blair de faire de l’éducation une priorité personnelle et internationale pour le troisième millénaire.
Pour plus de renseignements, veuillez contacter Oxfam au numéro suivant : 01865 313600, ou bien visitez le site: www.oxfam.org.uk/educationnow